Si le marché des drones continue d’évoluer, DJI reste l’un des acteurs incontournables de ce secteur. Après le succès de l’Air 3, la marque propose ici une version améliorée : le DJI Air 3S Fly More Combo (RC-N3). Avec ce modèle, l’accent est mis sur l’intégration d’un capteur principal d’un pouce. L’objectif est d’offrir une meilleure qualité d’image et une meilleure gestion de la lumière. Bien sûr, il est légitime de se demander si cette évolution justifie de passer à l’Air 3S si l’on possède déjà un Air 3. Ou encore, est-ce une alternative crédible face au Mavic 3 Pro, plus coûteux, mais doté d’un arsenal technique impressionnant ? On va tenter de répondre à ces questions et voir les caractéristiques, performances et limites du DJI Air 3S.

Rue Montgallet

DJI Air 3S Fly More Combo, un capteur principal plus grand

Le changement majeur entre l’Air 3 et l’Air 3S concerne la taille du capteur de la caméra grand-angle 24 mm. Alors que l’Air 3 embarquait un capteur 1/1,3”, l’Air 3S passe à un capteur d’un pouce, soit une surface 1,6 fois plus grande. Cela permet de capter davantage de lumière, d’offrir une meilleure dynamique et de réduire le bruit numérique. Le téléobjectif 70 mm reste quant à lui inchangé, avec son capteur 1/1,3”, identique à celui de l’Air 3. L’association de ces deux caméras garantit une polyvalence appréciable. L’utilisateur obtient un grand-angle lumineux pour les plans larges et un téléobjectif utile pour isoler des sujets ou accentuer la perspective.Rue Montgallet

Qualité d’image et rendu vidéo

En pratique, le gain de qualité est bien réel sur ce modèle par rapport à son prédécesseur. Même s’il ne s’agit pas d’une révolution, les images capturées avec l’Air 3S présentent un contraste mieux maîtrisé grâce à une dynamique élargie. Les capteurs offrent de hautes lumières moins brûlées que sur l’Air 3, notamment en conditions difficiles. Les ombres s’avèrent plus détaillées avec moins de bruit et l’exposition est plus juste avec le capteur d’un pouce étant plus sensible à la lumière. Pour exploiter pleinement ce potentiel, DJI propose toujours le profil D-Log M 10 bits, idéal pour l’étalonnage en postproduction. Les vidéastes noteront toutefois une limite : contrairement à l’Air 2S, l’Air 3S reste bloqué en 4K maximum, sans option 5,4K.Rue Montgallet

DJI Air 3S Fly More Combo, autofocus et suivi des sujets

L’Air 3S reprend les atouts de l’Air 3 en matière d’autofocus intelligent et de suivi de sujet. Le système est capable de verrouiller un élément en mouvement, qu’il s’agisse d’une personne ou d’un véhicule. Il peut aussi ajuster automatiquement la mise au point. En pratique, l’appareil gère bien la transition entre les éléments de premier plan et l’arrière-plan, même si des ajustements rapides peuvent parfois surprendre. Pour éviter ces effets, il est recommandé d’utiliser le mode manuel avec mise au point à l’infini dans certaines situations. Côté sécurité, les capteurs d’évitement d’obstacles fonctionnent efficacement, notamment en mode « Bypass ». Cependant, comme sur les autres drones DJI, les branches fines restent difficiles à détecter et peuvent occasionner des incidents.DJI Air 3S Fly More Combo - Rue Montgallet

Le téléobjectif 70 mm : un vrai atout créatif, Gestion de la lumière et prise de vue nocturne

Le deuxième module caméra, équivalent à un zoom 3x, ouvre des perspectives intéressantes. Il permet de varier les compositions et de donner une sensation de proximité sans déplacer le drone. Certes, il ne rivalise pas avec le téléobjectif 166 mm du Mavic 3 Pro, mais il reste suffisant pour des plans dynamiques et originaux. Les vidéastes exigeants pourront compenser partiellement cette limite grâce à des techniques de recadrage et d’upscaling logiciel. En basse lumière, l’Air 3S bénéficie clairement de son capteur d’un pouce. Il est désormais possible de monter jusqu’à 3200 ISO en D-Log M, contre 1600 ISO sur l’Air 3. Cela se traduit par une meilleure lisibilité dans les environnements sombres, même si du bruit apparaît logiquement au-delà de 1600 ISO. Le mode macro, étonnamment efficace, permet aussi de réaliser des prises de vue très rapprochées, mais il nécessite de la prudence pour éviter tout accident lors de vols proches de soi.

Photos et panoramas du DJI Air 3S Fly More Combo

Le drone permet de capturer des photos en 12 ou 48/50 mégapixels, selon le module utilisé. En combinant les pixels (binning), l’image gagne en dynamique et réduit le bruit, surtout en basse lumière. Les clichés en pleine résolution, quant à eux, offrent un niveau de détail impressionnant en conditions favorables. Ici, il y a un nouveau mode panorama qui facilite également la capture de paysages. L’utilisateur peut définir manuellement la zone de prise de vue. Comme toujours, les fichiers RAW restent recommandés pour exploiter tout le potentiel du capteur.Rue Montgallet

Autonomie et stockage du DJI Air 3S Fly More Combo

L’autonomie reste similaire à celle de l’Air 3. DJI annonce environ 32 minutes de vol par batterie, ce qui correspond à la réalité sur le terrain. Les batteries de l’Air 3 et de l’Air 3S sont compatibles, un point pratique pour les possesseurs de l’ancien modèle. L’autre nouveauté que l’on apprécie est la mémoire interne. Celle-ci passe de 8 Go à 42 Go. Bien qu’il soit toujours recommandé d’utiliser une carte microSD, cette capacité supplémentaire offre une sécurité en cas d’oubli ou de défaillance de la carte.DJI Air 3S Fly More Combo - Rue Montgallet

Verdict

NOTRE NOTE :

Le DJI Air 3S Fly More Combo (RC-N3) confirme la position de DJI comme leader de l’innovation dans les drones grand public. Grâce à son capteur principal d’un pouce, il améliore la dynamique, réduit le bruit et offre une meilleure gestion de la lumière. Ses deux caméras, son autonomie correcte et sa mémoire interne élargie en font un outil fiable et performant pour la photo comme pour la vidéo. Dans la plupart des cas, l’Air 3S apparaît comme un choix équilibré et rationnel, particulièrement adapté aux vidéastes qui cherchent une qualité supérieure sans franchir le cap du Mavic 3 Pro.

Ce qu’on aime
– Évolution assez solide, par rapport à son prédécesseur
– Parfait pour une meilleure qualité d’image (grâce au capteur d’un pouce) sans investir dans un Mavic 3 Pro
– Drone polyvalent avec deux caméras complémentaires
– Excellente autonomie
Ce qu’on aime moins
– Débit d’enregistrement réduit : 130 Mbps contre 150 Mbps sur l’Air 3
– Absence de résolution 5,4K par rapport à l’Air 2S
– Slow motion limité à 120 fps en 4K, mais enregistré en 30p
– Pas d’ouverture variable
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