La norme environnementale des produits informatiques

Les constructeurs comme Samsung, Apple ou Sony doivent soumettre leurs nouvelles marchandises à des tests officiels des écolabels. Ces derniers élaborent des critères qui s’inscrivent dans le cadre de l’efficacité et la durabilité des produits. Pour le cas d’EPEAT (Electronic Product Environmental Assessment Tool) aux États-Unis, les matériels informatiques doivent remplir 23 critères obligatoires. L’écolabel classe ensuite les produits entre EPEAT Bronze, Argent et Or selon le degré de respect des critères. Les constructeurs dans un souci de préserver et d’augmenter leurs ventes arrivent à contourner les normes environnementales par des procédés quelque peu douteux.

Les différentes catégories de critères

Pour l’EPEAT, les critères sont catégorisés entre 7 attributs majeurs :

la réduction et l’élimination des substances dangereuses, le choix de composants respectant l’environnement, pris en compte de la fin de vie de la marchandise dès la conception, durabilité du matériel, la réduction de consommation d’énergie et le recyclage.

Les produits conçus écologiquement obtiennent par la suite le label Bronze, Argent et Or par le souci de transparence. L’obtention se fait par auto-évaluation des entreprises, mais le GEC (Green Electronics Council) se charge des contrôles inopinés des constructeurs.

Selon le rapport de The Repair Association qui est géré par le site de réparation iFixit, la norme environnementale est tenue à la baisse par les fabricants. Les produits informatiques obtiennent facilement le label EPEAT par le détournement des critères. Les leaders dans l’industrie sont majoritaires en tant que membres dans l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) aux États-Unis donc il est bien aisé de modifier la norme par rapport à leurs besoins. Le gouvernement et les experts en environnement doivent fortement adhérer à l’institution pour défendre leurs intérêts.

Les exemples de norme détournée

Des matériels informatiques affichent une performance environnementale excellente alors qu’ils usent de détournement des critères. C’est le cas d’Apple avec leur batterie fixée sur les châssis avec une durée de vie maximum de 3 ans selon le rapport d’iFixit. Ce dernier a trouvé la solution contre Apple qui a toujours conçu les iPhone de manière à ce que la batterie soit très difficile à changer. Le site d’iFixit publie efficacement des manières d’enlever les batteries usées d’iPhone à chaque sortie d’une nouvelle gamme. Du côté de la firme de Cupertino, l’amélioration de condition de remise en état des produits n’est pas rentable et les ventes ont une garantie légale de 1 an. Apple oriente surtout les consommateurs vers un produit récent plutôt qu’une réparation en rapprochant le prix de réparation et celui d’un nouveau matériel.

Le laboratoire ComplianTV a aussi dénoncé de manière indirecte la fonction « Motion Lightning » des téléviseurs Samsung. Les tests officiels offraient des performances d’économie d’énergie élevée par rapport à l’utilisation réelle des consommateurs. Comme Apple, Samsung obtient la plus haute norme EPEAT en soumettant des produits de tests différents de ceux qui sont écoulés sur le marché.

À part la norme environnementale, la norme d’étanchéité est parfois déjouée par les fabricants. Elle se traduit par l’indice de protection IP constitué de 2 chiffres (IP67, IP68, IP69). Les conditions de test en laboratoire comme un Smartphone plongé dans l’eau d’un récipient sont différentes de la réalité si l’appareil chute accidentellement dans l’eau de mer.